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Le blog de La Fin du Monde
9 juillet 2008

Rejet accidentel d'uranium sur le site de Tricastin

Reuters - Mardi  8 juillet, 20h39

MARSEILLE (Reuters) - La consommation d'eau potable, la pêche, la baignade et l'irrigation ont été interdites dans trois communes du Vaucluse après un rejet radioactif accidentel d'uranium près du site nucléaire du Tricastin, apprend-on mardi auprès des préfectures du Vaucluse et de la Drôme et de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Les autorités assurent qu'il n'y a aucun risque mais deux associations écologistes se déclarent méfiantes et demandent plus d'informations.

Le rejet accidentel dans deux rivières d'effluents uranifères radioactifs de 30 m3 s'est produit vers 06h30 lors du nettoyage d'une cuve de rétention de l'usine Socatri, filiale d'Areva, située sur le site nucléaire du Tricastin. Les causes de l'accident sont inconnues mais l'ASN évoque la probabilité de "défaillances techniques".

"Ces effluents, qui contenaient 12 grammes d'uranium par litre, se sont écoulés pour partie jusqu'aux rivières La Gaffière et L'Auzon", ont précisé les préfectures dans un communiqué commun.

Une partie de la solution s'est déversée sur le sol à l'intérieur de l'établissement, et une autre partie dans les deux cours d'eau via le réseau des eaux fluviales, a précisé à Reuters Evangelia Petit, responsable du service de presse de l'ASN.

"Il n'y a absolument pas de risques pour la santé publique", a assuré sur France 3 Marc Champion, délégué régional de l'ASN, qui a affirmé que le niveau d'exposition avait été "très faible".

Par "mesure de précaution", la consommation d'eau potable issue de captage privé a été interdite sur les communes de Bollène, Lapalud et Lamotte-du-Rhône.

"SORTIR DU NUCLÉAIRE" CONTESTE LE DIAGNOSTIC DES AUTORITÉS

La préfecture a également interdit la pêche et la consommation de poissons sur plusieurs cours d'eau du Vaucluse, ainsi que la baignade et les activités nautiques.

Dans un communiqué, la société Socatri précise qu'une "décontamination des sols et des canalisations a été engagée".

"Les résultats des analyses des prélèvements d'eau obtenus ont montré que l'impact sur l'environnement et notamment au niveau du cours d'eau La Gaffière qui traverse le site était limité et décroissant", précise le communiqué.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" conteste ces déclarations rassurantes, soulignant que le rejet de 30m3 de solution uranifère avec une concentration de 12 grammes par litre équivaut à une fuite de "360 kilogrammes d'uranium" dans l'environnement.

"Il est (...) impossible qu'un tel rejet, contenant de l'uranium, n'ait pas de conséquences importantes sur l'environnement et certainement sur la santé des riverains", dit dans un communiqué le mouvement.

L'association Criirad, qui prône une information "indépendante sur la radioactivité", estime que la présentation du rejet d'uranium en quantité - 12 grammes - est trompeuse, car selon ses calculs la fuite conduit "à un rejet dans l'environnement plus de 100 fois supérieur à la limite annuelle" fixée pour la société.

La Criirad a donc demandé la "communication immédiate du résultat des analyses détaillées"

nucleaire_tue_avenir

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